Les représentants des grandes entreprises imposent leur loi aux représentants des TPE-PME. Chefs d’entreprise, artisans, commerçants, professionnels libéraux, indépendants… Il est temps que ça change !
Michel Picon, président de l’U2P nationale
Mobilisons-nous pour contrer la suprématie des grandes entreprises !
En l’absence de modification des dispositions législatives actuelles, les représentants des grandes entreprises continueront d’édicter, ad vitam aeternam, les règles au sein des branches professionnelles restructurées.
Injustice !
Aujourd’hui, dans les négociations avec les syndicats de salariés, les représentants des grandes entreprises décident seuls pour toutes les catégories d’entreprises, y compris pour les TPE-PME dont ils ne connaissent rien.
Monopole
Le poids des organisations patronales dans les instances paritaires est mesuré en tenant compte à 70% du nombre de salariés et à 30% du nombre d’entreprises adhérentes. Résultat : le nombre de représentants des TPE-PME est quasi nul dans les instances sociales et le MEDEF détient « les clés du camion ».
Droit d’opposition
L’U2P qui participe aux négociations paritaires destinées à organiser le travail dans les entreprises, refuse que les représentants des grandes entreprises décident seuls. L’U2P demande que les représentants des TPE-PME puissent s’opposer à un accord s’il est contraire aux intérêts des petites entreprises.
Équité
L’U2P propose une règle plus équitable : que la répartition des sièges soit fixée à 50% en fonction du nombre d’entreprises adhérentes et à 50% en fonction du nombre de salariés de ces mêmes entreprises.
La marginalisation des représentants des TPE-PME est totale
Cette situation n’est pas acceptable, car la non prise en compte de la réalité des TPE est extrêmement préjudiciable pour la France.
C’est en effet méconnaître la réalité de notre économie, se couper un peu plus de l’immense majorité des entreprises (92% des entreprises ont moins de 11 salariés) et contribuer encore un peu plus à dégrader le climat social et le sentiment de déclassement des TPE-PME.
Or, il n’est pas contestable que les conditions d’exercice de l’activité ne sont pas les mêmes dans une TPE et dans une grande entreprise ou même une PME. Ainsi, la polyvalence des salariés, par exemple, inhérente aux emplois dans les TPE ne se retrouve pas dans les entreprises de plus grande taille.
Il en résulte que les conditions sociales et économiques ne peuvent pas être identiques dans les branches professionnelles où la taille des entreprises n’est pas homogène.
L’U2P demande un aménagement des règles actuelles afin que chaque composante du monde patronal puisse se faire entendre avec une réelle égalité de traitement et sans impacter le processus de restructuration des branches professionnelle
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5 mesures législatives pour réformer la représentativité patronale
